29 November, 2016

Cyclistes et automobilistes : pour le respect mutuel

Selon les informations de l'Association Prévention Routière, 159 cyclistes sont morts sur les routes en 2014, ce qui représente 4,7 % du total des décès. Un chiffre trop élevé qui suppose une augmentation de 8,2 % par rapport à l'année précédente.

En Europe, le nombre de morts a baissé de 38 % depuis 2001, selon l'European Cycling Federation (ECF). Cependant, au cours des dernières années, cette tendance s'est renversée. Les statistiques de la Commission européenne indiquent que 26 000 personnes ont perdu la vie sur les routes européennes en 2015, dont 8 % étaient des cyclistes.

Cette réalité est celle à laquelle sont en général confrontés les millions de cyclistes qui chaque jour, dans le monde entier, sortent sur les routes : ce sont les plus vulnérables et ceux qui courent le plus de risques en cas d'accident.

Que pouvons-nous faire ?

Les accidents sont impossibles à prévoir et, malheureusement, ils arrivent plus souvent qu'on ne le croit. Tout d'abord, il faut prendre conscience du fait que ce problème concerne les deux parties. C'est pourquoi nous devons tout mettre en œuvre pour les éviter, tant de la part des cyclistes que des automobilistes.

Il convient peut-être de réviser certaines règles et certains conseils qui doivent régir la cohabitation entre les véhicules et les cyclistes. La plus grande partie est contenue dans la règlementation européenne -bien que chaque pays présente des particularités – et d'autres sont une question de sens commun et de respect mutuel.

-1,5 m de séparation latérale : c'est la règle d'or : toujours respecter la distance minimale de 1,5 m pendant un dépassement. Une manœuvre à réaliser uniquement si l'on dispose de la visibilité suffisante et si l'on n'entrave pas la circulation des cyclistes – et autres véhicules – qui circulent dans le sens inverse.

-Faciliter le dépassement : parmi les conseils que la Sécurité Routière donne aux cyclistes se trouve celui de faciliter le dépassement en circulant le plus près possible de la bande d'arrêt d'urgence. Nous devons faire particulièrement attention aux véhicules volumineux, comme les camions, car l'air qu'ils déplacent risque de nous déséquilibrer.

-Circuler en colonne deux par deux ou en file, un par un ? : on peut circuler en colonne deux par deux, mais il vaut mieux rouler en file, un par un, sur des tronçons avec visibilité réduite, pour faciliter ainsi le passage des véhicules. Un autre conseil important est de rouler en petits groupes : si votre peloton comprend plus de dix cyclistes, il vaut mieux faire deux « grupettas ».

-Intersections et rotondes : ce sont des points particulièrement dangereux : aux intersections, le plus important pour le cycliste est de se rendre visible, alors placez-vous toujours devant le véhicule. Ne vous placez jamais à côté d'un camion ou d'un autobus, car vous risquez de sortir de l'angle de vision du conducteur. En ce qui concerne les rotondes, il faut y entrer par la voie de droite ou – de préférence –  la voie centrale et y rester jusqu'à ce qu'elle s'achève : en sortant, éviter les mouvements brusques qui pourraient surprendre le conducteur et indiquer avec le bras la direction que vous allez prendre.

-Nous sommes un véhicule de plus : en tant que cyclistes, nous ne devons pas oublier que nous sommes des véhicules qui circulent, et par conséquent, nous devons respecter les mêmes règles que les autres : s'arrêter aux passages piétons et aux feux rouges, ne pas passer sur la voie en sens inverse pendant les descentes, etc. Tout cela s'applique tant à nos entraînements que lors de nos courses cyclotouristes : uniquement pendant les courses officielles – sans trafic – les cyclistes peuvent circuler sans tenir compte de ces règles. Griller un feu rouge ou un stop est non seulement très risqué, mais entraîne également une sanction économique pouvant atteindre 135 €, tout comme circuler avec des écouteurs.

-Port du casque : en France, le port du casque est obligatoire pour les moins de 12 ans et, à partir de 2017, il le sera pour tous les cyclistes en ville. Bien que la législation varie selon les pays (l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Slovénie sont les seuls pays qui obligent à le porter sur toutes les voies), son port est toujours recommandé . Selon la majorité des études, le casque évite entre 40 % et 80 % des lésions graves à la tête.

-Rendez-vous visible : le port du gilet et de dispositifs réfléchissants est également obligatoire. Cette norme peut également s'appliquer lorsque les conditions climatiques sont défavorables (en cas de pluie ou de brume, en particulier). En général, il est toujours conseillé de s’habiller avec des vêtements aux couleurs voyantes.

Orbea, en tant que société composée de personnes dont la passion est le cyclisme, est particulièrement attentive à ces questions. D'autant plus que nous avons perdu très récemment des amis très chers, Iñaki Lejarreta ou Víctor Cabedo, renversés pendant qu'ils s'entraînaient.

L'une des leçons que nous avons tirées est l'importance d'un travail de sensibilisation à long terme qui nous aide à ne pas oublier que le seul moyen pour réduire le nombre d'accidents est le respect mutuel entre cyclistes et automobilistes.