27 December, 2016

JUAN CARLOS NÁJERA Et les expériences Orbea

Dès le moment où Orbea s'est engagé dans le monde du vélo, il y a plus de 85 ans, une chose a été claire : l'activité liée à ce dernier, dans le cadre de compétitions ou de l'organisation d'événements, serait la meilleure façon de le promouvoir.

Chez Orbea, Juan Carlos Nájera est la personne chargée de la création de ces activités et événements depuis 2000 : courses, marathons et autres activités qui dynamisent la marque, la rendent plus proche et permettent à l’utilisateur de profiter de son vélo lors d’un événement organisé par la marque.

L’organisation de ces événements est le fruit d’une stratégie de proximité avec l’utilisateur : « Il s'agit en fait d'un cercle et d'une chaîne. Orbea n’offre pas seulement un produit, le vélo, mais aussi la possibilité de profiter de ce produit grâce à de nouvelles expériences. Orbea vous accompagne. Nous n’organisons pas seulement l’événement autour d’une centaine de personnes liées à Orbea, nous accompagnons aussi l'utilisateur dans cette expérience. Ce qui lui permet de mieux connaître Orbea », affirme Juan Carlos Nájera.

« Je fus dans un premier temps lié à BH, pendant près de treize ans. J'ai participé aux compétitions avec eux bien que je m’entendais bien avec les coureurs d’Orbea, nous nous entraidions et l'harmonie était parfaite. Au final, cela crée une certaine empathie », poursuit Juan Carlos, né à Vitoria, dont les origines l’ont amené à faire ses débuts cyclistes au sein de la voisine Beistegui Hermanos.

Juan Carlos, depuis quand travaillez-vous chez Orbea ?

Depuis 2010, bien que notre relation remonte à environ dix ans auparavant. À cette époque, nous avons lancé des projets comme Orbea Aventura et Orbea Travel.

Comment est né Orbea Aventura ?

Nous avons lancé des activités qui étaient organisées avec une autre marque qu'Orbea. En 1999 a eu lieu la première édition du circuit Orbea Aventura. Elle comprenait le Marathon du Nil (Égypte), le Marathon Africain au Sénégal et le Marathon des Monegros, qui a fêté ses 15 ans en tant qu’épreuve numéro un à l’échelle nationale, avec 8 000 participants. Peu de temps après, un petit tour fut organisé, limité au territoire national. Nous avons visité Cazorla, Tolède, Cáceres, Badajoz, Madrid, Saint Lary, l’Algarve portugais… L’Orbea Aventura a inclus jusqu'à douze épreuves.

En quoi consiste Orbea Travel ?

Il s’agit de l’organisation de voyages au Maroc, au Chili, en Inde, en Mongolie, au Kirghizistan… Toujours autour du vélo et avec des participations plus internationales, contrairement à l’Orbea Aventura, qui est plus nationale. Au Pays basque, nous avons organisé la Route du vin et du poisson, pour VTT et sur route, avec la présence d’un magazine américain, Bon appetit, qui compte cinq millions d'abonnés. En 2015, Orbea Travel a décidé de faire une pause à cause de la situation économique, après s’être positionné dans des voyages haut de gamme. Cependant, l’expérience et les contacts sont toujours présents.

Cependant, aujourd’hui l’événement star de la marque est son Marathon des Monegros.

En effet. L’événement VTT 100 % Orbea est le Marathon des Monegros et l’événement sur route est l’Orbea Gran Fondo.

Comment est né le Marathon des Monegros ?

Le circuit Orbea Aventura a été une évolution du Marathon du Nil. Jon Fernández m'a dit qu’organiser des épreuves à l’extérieur était une bonne chose, mais que nous devrions peut-être être capables de les organiser ici. C’était plus ou moins en 2000. C'est alors que nous avons décidé d'abandonner les épreuves internationales et que nous avons organisé l’Orbea Aventura ici. Ce fut la naissance du Marathon des Monegros.

Pourquoi les Monegros ?

Nous avons choisi les Monegros parce que certains noms évoquent l’aventure : Alaska, Samarkand, Tombouctou, Monegros, Bardenas… Il y a des noms qui évoquent quelque chose de beau, du moins d’une manière particulière. À cette époque, l'épreuve appelée Baja Aragón était similaire au Dakar en voiture. Nous cherchions à faire quelque chose dans ce genre et nous avons pensé aux Monegros. Je m’y suis rendu, j’ai étudié les routes, j'ai parlé avec les Mairies pour évoquer les implications d'une épreuve de ce genre, j'ai demandé les autorisations…

Comment s’est déroulée la première édition ?

Elle a accueilli environ 400 participants. Ce fut un peu le chaos, parce que le Cierzo soufflait fort et la moitié des participants a dû se retirer. Nous ne savions plus où donner de la tête pour les évacuer tous en même temps. Mais l’épreuve a été appréciée et s'est développée petit à petit. Cette première édition a été organisée à Grañén. Par la suite, nous nous sommes concentrés sur Sariñena. Nous traversions la rivière Alcanadre et obtenions des images similaires à celles que l’on voit dans les documentaires sur les gnous traversant les fleuves africains. La participation a progressivement augmenté jusqu'à 1 500 – 2 000 participants, pour atteindre finalement les 4 000.

Avec cette forte hausse de la participation, n'avez-vous pas craint de perdre en qualité ?

Depuis le début, l'objectif n’était pas la quantité, mais la qualité. Nous ne voulions pas être la plus grande épreuve d'Europe, mais faire les choses correctement. Nous avons maintenu les 4 000 participants pendant deux ans et nous avons constaté que tout allait bien. Puis nous sommes passés à 6 000 participants et à 8 000 en 2015. Et lorsqu’on constate, comme cela a été le cas en 2016, que les 8 000 places s’épuisent en 8 heures, on peut penser que nous sommes restés fidèles à cette prémisse initiale. Orbea en tant que telle ne se consacre pas à l'organisation d'événements et nous voulons nous présenter à l’utilisateur avec force.

Quels sont les principes de l’organisation de Monegros ?

Le soin porté à la conception et la qualité dans l'exécution, dans le but de garantir une bonne expérience à chaque participant. Nous faisons en sorte que le coureur soit toujours content, nous l'écoutons lorsqu’il remplit les enquêtes de qualité et nous tâchons de résoudre les problèmes.

En 2015, la marche Pax Avant n’a pas pu avoir lieu, mais nous avons tout de même demandé à Juan Carlos de nous parler de sa petite histoire et de la singularité de son nom…

Nous aimons que chaque événement ait sa petite histoire. Pax Avant est la fête pour la paix la plus ancienne d’Europe, entre les vallées de Barétous en France et du Roncal navarrais.

Pourquoi avez-vous créé votre événement sur route ?

Pendant longtemps, nous avons participé à la Quebrantahuesos avec un déploiement très important de personnel et de véhicules, pour l’assistance mécanique, car nous voulons toujours être proches de l'utilisateur. Lorsque nous avons abandonné la QH, Jon a suggéré de créer une expérience de cyclotourisme 100 % ORBEA, basée sur notre savoir-faire. Orbea a toujours été liée aux Pyrénées. En 2013, nous avons commencé à Isaba, grâce aux bons rapports que nous entretenions avec le maire. Il s’agit d’une course non compétitive, dans laquelle le fait de terminer est une victoire. Elle se déroule sur un trajet de 195 à 213 kilomètres avec 5 000 mètres de dénivelé. Elle s’adresse donc à un cyclotouriste de haut niveau, en créant de bons slogans comme « Faites partie de la légende ». Notre objectif à moyen terme est d'atteindre les 5 000 coureurs.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

L’avenir d’Orbea, entre autres, restera lié à l’utilisateur, en lui proposant de nouvelles expériences et émotions. À travers les événements que nous organisons, le participant connaît non seulement la marque d'une façon plus intime, mais aussi les personnes qui en font partie. Un grand nombre de travailleurs d'Orbea participent volontairement aux événements, un facteur certainement atypique qui fait toute la différence.