25 May, 2018

Seeking Adventure: Horseshoe Dam, Arizona

EXPLORER SON ARRIÈRE-COUR

Quand l'occasion se présente de faire du vélo, j'ai vraiment du mal à dire « Non ». Ajoutez à cela des mots appropriés comme aventure, exploration, nature, amis, et (sans même savoir de quoi il s'agit) ma réponse est un « Oui » absolu ! J'ai été invité à me joindre à l'équipe Sportful Squadra Avventura pour partir en exploration dans le désert, et dès que nous avons commencé à parler d'itinéraires possibles et du parcours potentiel, mon enthousiasme n'a plus connu de limites.

En tant que « rouleur », j'ai passé pas mal de temps sur les routes lisses de l'Arizona, mais maintenant j'allais m'aventurer sur ses routes de gravier. J'étais impatient d'étendre mon terrain de jeu et de voir ce que ce désert avait en réserve pour un cycliste.

SOUS LE SOLEIL CANADIEN

Je passe mes hivers en Arizona pour échapper aux hivers froids (canadiens) et aux randonnées longues et répétitives sur l'entraîneur. Je choisis les conditions les plus favorables qu'offre le désert. L'Arizona est réputé pour son climat désertique, sa chaleur sèche et son ciel sans nuages. Eh bien, aujourd'hui, pour une fois, le climat de l'Arizona nous a démontré qu'il était capable de reproduire la météo canadienne !

Les jours de pluie (et de froid) comme aujourd'hui me rappellent que la pluie est une bonne chose (le désert en avait d'ailleurs bien besoin) et je prends les températures comme elles viennent (c'est pourquoi Sportful fabrique des couches de base, des vestes, des chauffe-bras, etc.). Peu importait ce que la nature nous réservait, nous allions passer la journée à faire du vélo et cela suffisait à nous faire sourire (sauf Remi peut-être, comme le montre la photo ci-dessous) !

LA CHALEUR EST PEUT-ÊTRE SÈCHE, MAIS LA PLUIE EST ENCORE HUMIDE

Nous nous sommes mis en route sous la pluie battante et dans les 60 secondes qui ont suivi nous étions déjà complètement trempés. Les blagues et les rires ont commencé immédiatement quand Sally et moi avons écouté les remarques de Remi (plaintes ?) sur le temps « sec » de l'Arizona pour lequel il avait quitté l'Idaho. La journée s'avérait déjà aventureuse et, le plus important, pleine de bonne humeur et de rires (ce que je préfère !).

DESTINATION : LA BOUE

La descente vers la forêt nationale de Tonto m'a évoqué des paysages familiers. Je roule sur ces routes sinueuses (pavées) presque tous les jours et elles font partie de mes préférées. En général, lorsque j'arrive au panneau qui indique « Fin de chaussée », je traduis automatiquement par « Demi-tour ». Alors que nous nous dirigions vers Horseshoe Dam, je gloussais de rire à l'idée de pouvoir enfin franchir cette limite imaginaire et de voir où menait cette route de terre.

LE SIGNAL POUR LES PNEUS À CRAMPONS

J'ai pratiqué un peu le vélo en montagne et sur le gravier, mais je passe la majorité de mon temps sur des pneus fins et des chaussées lisses. Alors que nous roulions sur le gravier (pardon, la boue), je me suis soudain souvenu pourquoi j'adore être sur 2 roues : pour dire les choses simplement, les vélos sont tellement AMUSANTS ! Permettre au vélo de faire ce qu'il est censé faire, le sentir bouger et voir ce dont il est capable, voilà ce qui procure une si grande joie dans le sport. Ce dont j'étais certain au sujet de ces vélos pour gravier, c'est qu'ils voulaient jouer et nous (les coureurs) étions impatients de nous lancer et de nous amuser.

Un bronzage de Cheetos

Nous nous sommes arrêtés avant d'atteindre le barrage pour nous débarrasser de quelques couches humides et faire une pause goûter. Nous avons dévoré des sandwiches au beurre d'arachide et à la confiture, et la peau pâle de l'Idaho de Remi a commencé à sembler un peu plus bronzée en prenant la teinte orange des Cheetos dont il remplissait sa bouche. Sally et moi avons partagé ce que nous savions sur le désert de Sonora.

Nous n'avons pas pu nous empêcher d'exagérer sur tous les faits. Nous avons parlé du « cholla sauteur » qui peut s'allonger de plusieurs mètres pour enfoncer ses épines dans votre jambe. Au fur et à mesure que l'histoire avançait, le cholla sauteur devenait alors un « cholla sprinteur » qui attaquait à des kilomètres de distance. *Remarque : le fait qu'ils sautent est un mythe. De plus, si quelqu'un lit ceci et a l'occasion de faire du vélo avec Sally (ce que je lui souhaite !), il doit savoir que 5 miles équivaut à 1 « mile Sally ». Vos randonnées seront TOUJOURS plus longues que ce qu'elle vous dit.

LE DÉSERT SAUVAGE

En jouant dans les flaques d'eau et en descendant sur les routes de gravier rugueuses, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer à quel point j'éprouve le besoin de m'immerger dans la nature. Le fait de me trouver en pleine nature me procure un plaisir sans pareil. Le vélo m'est devenu un outil indispensable pour me plonger encore davantage dans ce bonheur. Quand mon âme est remplie de bonheur, elle magnifie la beauté qui m'entoure déjà.

Les nuages commençaient à se lever et nous pouvions commencer à voir les chaînes de montagnes du désert de Sonora. La beauté pure et rugueuse de ces montagnes a encore été magnifiée. Le soleil commençait à montrer le bout de ses rayons et je pouvais les voir briller à travers les épines des cactus. Lorsque la lumière frappe ces plantes, leurs épines lancent des éclairs de couleur vert jaunâtre, ce qui leur donne un aspect presque velouté (mais ne vous laissez pas berner par cette apparence !).

SAVOURER LA SOLITUDE

L'un des meilleurs côté de la conduite sur les routes de gravier est le calme et la tranquillité de l'environnement. Le fait de me trouver sur ces routes m'a permis de vraiment savourer l'instant, sans être trop préoccupé par les voitures ou d'autres obstacles urbains. Je me suis imprégné et j'ai été émerveillé par cette expérience incroyable. Des moments comme celui-là devraient être savourés et je savais que je le faisais.

LE DAMNÉE BARRAGE

Quand nous sommes arrivés au barrage, notre surprise a été de taille. L'eau avait été coupée et au lieu de voir l'eau jaillir, nous n'avons vu que du béton… bon sang ! J'ai vu de nombreuses photos de cyclistes traversant le tunnel sous le barrage tandis que l'eau s'écoule, et j'avais hâte d'y être moi-même.

TERRAIN DE JEU EN BÉTON

Mais le barrage ne nous a pas déçus ! Nous nous sommes approchés du responsable des lieux et lui avons demandé si nous pouvions rouler le long de la partie supérieure (là où l'eau coule habituellement), et à notre grande surprise, il a répondu affirmativement. Nous disposions désormais d'un terrain de jeu géant en béton. Nous avons roulé comme des clowns de cirque arborant un large sourire tellement cette expérience était cool !

ASCENSION FINALE POUR LES DERNIÈRES RÉFLEXIONS

Au début de notre dernière (longue) ascension de la journée, je me suis rapidement rappelé la différence entre une montée sur gravier et une montée sur chaussée. Comme je sentais le gravier meuble sous mes roues, je suis resté assis pour maintenir la traction et tenté de trouver le parcours le plus lisse. J'ai adopté une cadence constante, mes jambes pédalant en rythme et en douceur. Alors que nous avions passé la plus grande partie de notre périple à discuter et à rire, à présent personne ne disait mot. Nous nous étions tous installés dans notre propre groove. Je pouvais sentir les journées de travail dans mes jambes et j'ai pris le temps de me remercier silencieusement de prendre si bien soin de mon corps. Grâce à ma bonne santé et ma forme physique, je suis capable de participer à des randonnées comme celle-ci. L'expression « La santé, c'est la richesse » m'a semblé parfaitement juste.

J'étais conscient de la plénitude que je ressentais, ce qui, je pense, fait partie intégrante du bien-être général. Nous étions partis à l'aventure et c'est exactement ce que nous avions accompli. Nous avions pris une journée qui nous avait été donnée avec de la pluie et un ciel sombre et l'avions transformée en une journée qui rayonnait de joie pure et de lumière éclatante. Si le vélo peut vous donner l'impression d'être épuisé et lessivé, il a aussi la capacité de vous donner l'impression d'être rajeuni et rétabli. Quand je finis ma course en ressentant un équilibre entre ces deux extrêmes, je sais que j'ai réussi. Je savais qu'aujourd'hui, j'avais réussi ma journée. Mon cœur était plein de gratitude pour la journée passée avec des amis, à explorer de nouveaux endroits, à puiser dans les forces physiques et mentales et à s'imprégner de la beauté dont débordent les routes de gravier de l'Arizona.

En voyant mon reflet dans le miroir après le trajet, j'ai remarqué que mon visage était couvert de boue. Ce qui m'a le plus marqué, c'était la boue qui avait séché à l'intérieur de mes « rides de rire ». Pendant toute la journée, un sourire s'affichait sur mon visage et les lignes de boue en étaient la preuve. La boue que j'avais reçue sur mon visage a commencé à se craqueler à mesure que mon sourire devenait encore plus grand, et j'ai savouré le fait que même si le trajet d'aujourd'hui était terminé, un autre nous attendait le lendemain.